Faire corps et se souvenir

La mémoire n’a de sens que lorsqu’elle se partage. Se souvenir seul ferme les portes tandis que se souvenir ensemble les rouvre.

Au Théâtre de la Concorde, nous croyons que la mémoire n’est pas un regard tourné vers le passé, mais un geste collectif, vivant et nécessaire. Résister à l’oubli, c’est choisir le lien : parler quand la parole manque, rester présent quand tout pousse au retrait. Le théâtre devient alors ce lieu où l’expérience prend forme, se dépose, se transforme. Là où ce que nous avons traversé continue de respirer et de nous relier.

SE SOUVENIR
DES ATTENTATS DE 2015

Dix ans après les attentats du 13 novembre, il ne s’agit plus seulement de commémorer. Il s’agit de comprendre comment ce souvenir circule encore en nous, dans nos corps et dans nos mots. L’esprit de cette séquence que le Théâtre de la Concorde a imaginée pour les dix ans de ces attentats : ne pas répondre à la haine par la colère, à la bêtise aveugle par une même étroitesse d’esprit, mais faire corps pour imaginer la vie d’après, grâce à des spectacles et des rencontres.

COMPRENDRE ENSEMBLE

Avec la Rencontre 10 ans après les attentats du 13 novembre

À l’ère du numérique, les discours de haine circulent plus vite que jamais et brouillent nos repères collectifs. Avant de débattre, il faut comprendre ce qui se joue en ligne et ce que cela change dans nos vies.

Cette rencontre, menée par le chercheur et membre du comité d’orientation Hugo Micheron (Sciences Po), dresse un état des lieux de la radicalisation à l’ère numérique : comment circulent les discours de haine ? Quelles sont les nouvelles stratégies de recrutement ? Et comment y répondre ?
Avec les regards croisés d’Arthur Desnouveaux (Life for Paris, rescapé du Bataclan), d’Anne Rosencher (L’Express) et d’Elsa Boublil (Théâtre de la Concorde), la rencontre éclaire l’actualité du phénomène. Une intelligence artificielle interviendra également pour questionner la place des technologies face à ces dérives.

Mardi 4 novembre à 19h.

QUESTIONNER ENSEMBLE

Avec les Rencontres organisées par la Fondation Jean Jaurès

Alors que la mémoire collective oscille entre commémoration et oubli, il nous semble essentiel de questionner la place que les événements de novembre 2015 ont dans la vie des Françaises et des Français.

La Fondation Jean-Jaurès propose deux soirées de rencontres, la première pour réfléchir à la manière d’honorer le 13 novembre sans figer le passé ni éloigner ceux qui restent.
Avec Bernard Cazeneuve, Sarah Gensburger, Jörg Müller et Volodia Serre, sous la modération de Jérémie Peltier.

Vendredi 7 novembre à 19h30.

La seconde, en partenariat avec l’Ifop, présente une enquête sur la mémoire du 13 novembre : que retiennent aujourd’hui les Français et les Parisiens ?
Avec Sandra Hoibian, Renaud Barillet, Anthony Verdot Belaval et Frédéric Dabi, sous la modération de Fabrice Février.

Samedi 8 novembre à 19h.

RÉPARER ENSEMBLE

Avec Les Consolantes, de Pauline Susini

Témoigner, c’est réparer, c’est remettre des visages, des lieux et des gestes dans la mémoire : rendre le souvenir vivant et partageable.
Dans Les Consolantes, Pauline Susini transforme la douleur en présence partagée. Inspirée de témoignages de victimes et de proches, la pièce explore la mémoire traumatique et cherche le geste qui répare, la parole qui relève. Le théâtre devient un espace d’accueil où l’on dépose, écoute et reprend souffle.

Vendredi 7 et samedi 8 novembre à 19h.

TRANSMETTRE ENSEMBLE

Avec La vie de château, mon enfance à Versailles

Transmettre, c’est dire ce qui s’est passé pour que cela ne s’efface pas. Trouver des mots simples et des images justes, à hauteur d’enfant.
Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’Limi présentent une performance autour du film La vie de château, mon enfance à Versailles. Dessin, lecture et animation s’entrelacent pour parler du deuil sans effrayer, en offrant aux plus jeunes des images pour apprivoiser la perte, tout en explorant les coulisses du film d’animation sorti le 15 octobre.

Samedi 8 novembre à 16h.

SE SOUVENIR
DES ÉMEUTES SOCIALES DE L’AUTOMNE 2005

Avec la Rencontre autour des questions politiques et citoyennes des banlieues

Vingt ans après les révoltes de l’automne 2005, cette rencontre à l’initiative d’Hacène Belmessous, en partenariat avec la Revue Esprit et la BPI, explore l’histoire politique des quartiers populaires à travers textes et témoignages, et revient sur ce moment charnière pour comprendre ce qu’il dit encore du pays.

La soirée s’ouvre avec une lecture de Delta Charlie Delta de Michel Simonot, suivie d’un dialogue entre l’historien Gérard Vindt et l’écrivain Didier Daeninckx pour interroger les causes et les traces laissées par 2005 dans nos vies publiques.

Cet événement s’inscrit dans le projet Les abîmé·e·s de la République, qui réunit artistes, chercheurs et publics dans plusieurs lieux en Île-de-France autour d’une même question : que faisons-nous, aujourd’hui, de cet héritage ?

Mardi 4 novembre à 19h.