Le procès fictif, pour mettre la démocratie en scène !

Au Théâtre de la Concorde, on défend une vision de l’art comme levier démocratique. On ouvre des espaces de débat vivants pour expérimenter ensemble d’autres manières de penser et d’agir. Parmi les formats qui incarnent cette ambition, les procès fictifs occupent une place centrale.

Entre théâtre, débat public et recherche citoyenne, les procès fictifs permettent d’aborder les grandes questions de société : climat, égalité, travail, démocratie…

Dans une salle transformée en tribunal, on brouille les pistes en proposant un casting composé de penseurs, personnalités politiques ou juristes qui jouent leur propre rôle, mais aussi de comédiens professionnels.

Après le succès du Procès fictif de défense de la Seine en décembre 2024, qui a réuni de nombreuses personnalités et des centaines de curieux autour d’un scénario audacieux – et si la Seine devenait sujet de droit ? – et s’est conclu par le lancement bien réel d’une Convention consacrée à doter le fleuve d’une personnalité juridique, la nouvelle saison du Théâtre de la Concorde sera rythmée par deux grandes audiences imaginaires. Deux nouvelles invitations à penser notre monde autrement.

LA RENTRÉE N’AURA PAS LIEU ! OU LE PROCÈS FICTIF DES AOÛTIENS

Et si on faisait la grève de la rentrée ? Le 16 septembre, la France est à l’arrêt. Écoles fermées, bureaux vides, autoroutes désertes. Sans revendication particulière, douze millions de personnes n’ont tout simplement… pas repris le travail. Face à ce phénomène étrange, le tribunal se réunit. Est-ce un acte politique ? Une révolte ? Un épuisement collectif ?

À travers ce procès fictif à la fois drôle et actuel, le Théâtre de la Concorde interroge nos modèles de travail, nos attentes sociales, notre rapport au temps, au repos et à la productivité.

Inspiré du roman de Stéphane Benhamou, La rentrée n’aura pas lieu, ce procès met en scène cette grève douce. Une audience portée par des penseurs, militants, artistes et comédiens : Dominique Méda, Cécile Duflot, Philippe Martinez, Serge Hefez, aux côtés des comédiens et comédiennes Laurent Natrella, Jeanne Bazelaire, Gilles Buffière.

HOLOPHERNE DOIT MOURIR OU LE PROCÈS FICTIF D’UNE HISTOIRE MONDIALE DU PATRIARCAT

Imaginé avec l’association Iran Justice, ce procès symbolique pose une question radicale : et si le patriarcat était un crime contre l’humanité ? Dans le box des accusés : des figures de toutes les époques, de tous les continents, qui ont contribué à priver les femmes de liberté, d’égalité, de dignité.

Mais un suspect se détache : le général Holopherne, figure mythique de la prédation masculine, accusé d’avoir orchestré depuis l’Antiquité le cartel mondial des misogynes.

Face à eux : la Cour des miracles, présidée par la magistrate Hélène Tortel, accompagnée de jurées engagées – la poétesse Kyémis, les autrices Adèle Yon et Elsa Boublil, directrice du Théâtre de la Concorde, ainsi que la musicienne Clara Achour.

Rendez-vous aux tribunaux – fictifs !

© Crédit photo : Henri Garat / Ville de Paris