Faire entendre sa voix
Dans un monde saturé d’opinions, de discours politiques et d’algorithmes bavards, faire entendre sa voix relève aujourd’hui d’un acte profondément démocratique. Prendre la parole, c’est exister. C’est affirmer son droit à dire, à contester, à rêver. Dans la continuité de la thématique du mois « Vivre à tout prix », le Théâtre de la Concorde consacre une série d’événements à ce geste vital : parler pour comprendre, pour relier, pour ne pas se taire.
Parce qu’il ne suffit plus d’écouter le monde : il faut apprendre à y répondre.
Décrypter le pouvoir des mots
Dans une époque où la communication politique façonne nos émotions autant que nos opinions, il est urgent d’apprendre à reconnaître les mécanismes de persuasion et de manipulation. Avec Clément Viktorovitch, expert en rhétorique et en analyse du discours, cette rencontre explore comment les mots peuvent confisquer le pouvoir et dévoyer la démocratie.
Autour de son essai Logocratie (Éditions du Seuil), il questionne ce que devient une République quand la parole publique s’affranchit du réel, quand le langage ne sert plus à éclairer le débat mais à le fausser. Une discussion essentielle pour réapprendre à écouter, argumenter et débattre, animée par Camille Lafrance, directrice de l’association FakeOff, engagée dans l’éducation aux médias et à l’esprit critique.
Le mardi 21 octobre à 19h30.
Donner voix à l’exil
Comment donner voix à celles et ceux que la migration a réduits au silence ?
Avec Au bout de ma langue انا لا اشتكي, Tal Reuveny signe un spectacle sensible sur l’enfance déracinée, inspiré du parcours d’un jeune garçon syrien qui découvre la France sans pouvoir encore la dire. Dans un subtil tissage de musique, de mots et de silences, la metteuse en scène raconte la reconstruction d’une identité à travers les langues, les sons et la mémoire.
Portée par les Tréteaux de France et écrite par Simon Grangeat, cette création pensée pour les lieux de vie célèbre la rencontre des cultures et la force du langage comme outil de réparation. À travers le parcours de Taym, c’est toute une génération en exil qui retrouve une voix.
Du 21 au 25 octobre.
Cultiver sa voix
Parce qu’il n’y a pas de démocratie sans parole partagée, le Théâtre de la Concorde ouvre ses portes aux associations parisiennes, suite à l’appel à projet « Ma citoyenneté, mes rêves et mes droits », pour proposer toute l’année des ateliers gratuits où chacun peut expérimenter la prise de parole sous toutes ses formes.
Avec Belleville Citoyenne et son Atelier Paroles Croisées, les participants revisitent les classiques du théâtre à travers leurs mots et leurs réalités.
Tous les mercredis à 17h à partir du 8 novembre.
Avec Étoile & Cie, l’Atelier Stand Up fait du rire un espace de liberté, où l’humour devient une arme douce pour raconter, dénoncer et s’émanciper.
Les 08 novembre et le 13 décembre à 16h.
Enfin, avec Dixlesic & Co, l’Atelier Slam explore le pouvoir du verbe, du rythme et de la poésie orale.
Les 22 novembre et 20 décembre à 16h.
Et pour aller plus loin avec l’association Dixlesic & Co, et faire partie de l’Ecole de l’Opéra de la Parole, une école 100% gratuite (basée à Paris 14e) qui promeut l’art et la culture au service de l’expression grâce au théâtre, au stand up , au slam… nous vous donnons rendez-vous le mardi 21 octobre au Théâtre de la Concorde pour participer au recrutement.
