«Cette note qui commence au fond de ma gorge» de Fabrice Melquiot

«Cette note qui commence au fond de ma gorge» est une pièce inspirée de l’histoire du musicien hazara Esmatullah Ali Zada, originaire d’Afghanistan, qui interprète ici le rôle d’Aref et signe la musique du spectacle où dialoguent dambura, harmonium et tablas. Il s’agit d’un face à face écrit intégralement en alexandrins – le vers cardinal du XVIIe siècle et du rap d’aujourd’hui – et décasyllabes – le vers propre à la poésie épique et aux vers lyriques -, comme une joute oratoire et musicale, esquivant la parole d’exil pour habiter la langue d’accueil.

Aref n’aime plus Bahia. Il vient de le lui dire. Il rejette cet amour. En rejetant Bahia, Aref rejette tout : cette ville où il est réfugié depuis un an et demi, ces fringues qui ne sont pas les siennes, les cours de français quotidiens et ce pays qui n’est pas son pays. Pour autant, il ne voudrait pas rentrer en Afghanistan. Ce qu’il veut, c’est faire de la musique avec ses amis, éparpillés aux quatre coins de l’Europe depuis le retour au pouvoir des Talibans. Mais Bahia refuse d’en rester là.

Du 15 au 26 octobre

Du mardi au vendredi à 14h30 et 19h, les samedi 19 et 26  à 19h 

avec Esmatullah Ali Zada et Angèle Garnier

scénographie Raymond Sarti

régie générale Marie Favier

construction accessoires Cécile Chauvin, Isaure Lecœur