Comme un grand plongeon avant l’été : on se libère de nos chaînes, on crie, on déconstruit, on propose, on ouvre le débat.

En particulier avec celles qui ont le plus de raisons de se libérer : les femmes.

Une fois n’est pas coutume, le programme commencera par une Interruption, la pièce adaptée de l’enquête Interruption. L’Avortement par celles qui l’ont vécu de l’avocate Sandra Vizzavona, de, et avec Pascale Arbillot, dans une mise en scène d’Hannah Levin Seiderman.

Du ventre des femmes nous élargirons le débat à leur corps tout entier, un corps violenté, meurtri. En revisitant l’affaire des viols de Mazan sous les angles juridique, politique et psychanalytique, à partir de discussions et de lectures théâtrales. Quelques semaines plus tard, nous aurons la chance de recevoir Anouk Grinberg qui présentera pour la toute première fois sur scène son réquisitoire autobiographique Respect, dans lequel la comédienne revient avec une minutie chirurgicale sur les viols dont elle a été victime pour poser une question urgente : comment empêcher les hommes de violer les femmes ?

C’est en chœur et en corps que la metteure en scène Julie Berès partira des témoignages intimes de quatre jeunes femmes issues de l’immigration vivant dans les quartiers d’Aubervilliers pour mettre en scène leur libération, dans sa pièce Désobéir.

Mathieu Touzé revisitera quant à lui l’illustre figure d’un homme qui a sacrifié sa vie pour libérer une nation occupée, Jean Moulin, grâce à Que son nom demeure, une pièce portée par les corps tourmentés de cinq interprètes qui oscilleront entre l’individu et le mythe.

Quant au grand Jacques Weber, il reviendra à la Concorde avec « s’affranchir », une série de lectures inédites de grands textes classiques et contemporains de son choix sur la liberté.

De France, nous nous dirigerons vers l’Irlande avec l’auteure Sally Rooney, extrêmement rare sur scène, qui viendra nous présenter son dernier roman, Intermezzo (Gallimard), dans lequel elle continue de partir des affects et de la sphère intime pour explorer des enjeux de société, sous la forme d’un dialogue avec les journalistes et auteures Salomé Saqué et Clémentine Goldszal autour de l’avenir d’une jeunesse désenchantée.

Mais aussi, plus loin, en Afghanistan, un pays où un barbarisme chaque jour plus cruel s’abat sur les femmes, grâce à deux soirées mêlant art et politique : une rencontre autour du recueil de poèmes afghans L’amour, l’exil, la liberté (Calmann-Lévy) avec les participations exceptionnelles de Ramin Mazhar, Florence Aubenas et Irène Jacob, et une lecture dessinée autour du roman graphique La fille et le dragon, de l’artiste Kubra Khademi et de la sociologue Nicole Lapierre, en présence du musicien afghan Esmatullah Alizadah.

De l’autre côté de la planète, nous poursuivrons notre engagement au sein de la saison croisée France-Brésil, en célébrant la liberté grâce au dialogue, avec le Festival « Dialogues en mouvement », un moment de rencontres artistiques, de performances et de débats imaginé avec l’association Autres Brésils.

La philosophe Corinne Pelluchon viendra proposer un autre changement d’échelle grâce à une proposition singulière, exposée dans La démocratie sans emprise ou la puissance du féminin (Bibliothèque Rivages) : repenser un projet humaniste et écologiste à partir de la « puissance du féminin ».

Rendez-vous également tous les mois pour participer à nos ateliers créatifs gratuits de : slam, stand-up, danses urbaines…et suivre nos cycles de rencontres autour des séries TV, de l’IA ou encore de la musique classique.

Prêts à vous libérer ?