Et si on commençait l’année 2025… Par un coup d’éclat ?
Le coup d’éclat, c’est le moment où le verre se brise, où le volcan entre en éruption.
C’est un moment de colère ou de ras-le-bol, de joie ou d’audace, de naissance ou de renaissance. Un moment où l’on sort de ses gonds.
En démocratie, parfois, le coup d’éclat dérange. Parfois, pourtant, il est nécessaire.
Pour dire stop, ou pour ouvrir une nouvelle voie.
Nous vous invitons à venir découvrir deux spectacles qui s’emploient à le mettre en scène :
Nos ailes brûlent aussi, de Myriam Marzouki et Sébastien Lepotvin, les 9, 10 puis 15 au 18 janvier 2025
Le 17 décembre 2010, en Tunisie, un homme s’immole et précipite ainsi le pays dans le processus qui ouvrira le «Printemps arabe», avant que la dictature ne soit finalement renversée, le 14 janvier 2011.
En janvier 2021, le peuple tunisien aurait dû fêter fièrement les 10 ans de sa révolution.
Pourtant, ce sont les désillusions qui ont gagné les cœurs et les esprits à la fin de cette décennie d’expérience démocratique, bientôt verrouillée par la résurgence d’un régime autoritaire.
Ce sont ces espoirs déçus que cherche à retranscrire Nos Ailes Brûlent Aussi, dans un poème visuel en cœur et en corps, qui fait éprouver la quête de liberté d’un peuple.
Une fois la Révolution faite, que devient la Révolution ? Et comment faire récit de ce paysage émotionnel qui s’ouvre alors en chacun ?
La Question, de Laurent Meininger à partir du texte d’Henri Alleg, avec Stanislas Nordey, les 24 et 25 janvier, puis 28 janvier au 1er février
Comment emmener le public au point culminant de l’inaudible, de l’insupportable, de l’inacceptable : la torture ?
Au plus près de la tension extrême dans laquelle le texte La Question, d’Henri Alleg a été écrit, au plus près de ce qu’aurait pu être l’énoncé de l’auteur s’il avait pu le lire d’un seul tenant à voix haute dans sa cellule ?
C’est le défi lancé par la mise en scène de Laurent Meininger, avec Stanislas Nordey.
Dans le spectacle, rien de ce que décrit le texte n’est montré. La lumière et le son prennent en charge la temporalité du récit. Une scénographie épurée accompagne la matérialité des mots, suggère un espace autour de la cellule, un espace mental émaillé de rares contrepoints introspectifs : brèves nappes sonores, courts instants où la voix de l’acteur est soutenue par la sonorisation, court instant de chevauchement entre la voix de l’acteur et sa voix enregistrée, mouvements hypnotiques d’un rideau de fils en fond de scène…
Mettre en scène, autrement que par le cri, les révoltes et les souffrances que rencontre parfois la longue route vers la démocratie, voilà le pari que nous nous lançons pour démarrer l’année 2025 !